« De Voltaire à Zola : un engagement dans l’histoire ». Conférence d’Alain Pagès

Jeudi 17 février 2022, 20h, Hôtel de Ville d’Issy-les-Moulineaux. Lien vers la page d’inscription.

Professeur émérite à la Sorbonne nouvelle, Alain Pagès est un historien de la littérature, spécialiste de la vie et de l’oeuvre d’Émile Zola. Il a publié notamment : Émile Zola de « J’accuse » au Panthéon (Lucien Souny, 2008), Une journée dans l’affaire Dreyfus « J’accuse… » (Perrin, « Tempus », 2011), Zola et le groupe de Médan. Histoire d’un cercle littéraire (Perrin, 2014), Le Paris d’Émile Zola (Éditions Alexandrines, 2016), Guide Émile Zola (Ellipses poche, 2016). Avec le concours de Brigitte Émile-Zola, il a recueilli la correspondance intime d’Émile Zola en éditant, chez Gallimard, les Lettres à Jeanne Rozerot, en 2004, et les Lettres à Alexandrine, en 2014 (prix Sévigné 2015). Son dernier ouvrage, publié en 2019 aux éditions Perrin, s’intitule : L’affaire Dreyfus. Vérités et légendes.

Cette conférence porte sur l’engagement de Voltaire dans l’affaire Calas et sur celui d’Émile Zola dans l’affaire Dreyfus. Elle montre de quelle façon ces deux écrivains, aujourd’hui inhumés au Panthéon, ont su mettre leur autorité morale au service de la cause d’un innocent injustement condamné. Elle s’interroge sur le « pouvoir des mots » qui se manifeste dans le Traité sur la tolérance de Voltaire et dans le J’accuse publié par Zola dans L’Aurore, le 13 janvier 1898.

Le déroulement de l’affaire Calas et celui de l’affaire Dreyfus offrent de nombreuses similitudes. Dans la lutte qu’ils engagent, Voltaire et Zola mettent en cause une institution judiciaire qui ne respecte pas les droits de l’accusé et aboutit à l’erreur. Voltaire se dresse contre le Parlement de Toulouse ; Zola, contre les procédures expéditives d’un tribunal militaire. L’un et l’autre lancent une campagne qui prend l’opinion publique à témoin. Mais au-delà de leur combat pour la vérité et la justice, ils ont un but précis, qu’ils espèrent atteindre : réhabiliter Calas, d’un côté ; sauver Dreyfus de l’autre, en le tirant du bagne.